Tissu économique : 16,28 % des nouvelles entreprises se tournent vers la transformation locale

Selon l’annuaire statistique sur les PME, les organisations d’économie sociale et les artisans, récemment dévoilé par le ministère des petites et moyennes Entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa), les nouvelles PME ont généré près de 137 847 emplois, répartis majoritairement dans le secteur primaire (agriculture, pêche, mines), suivi par le tertiaire (commerce, services) et le secondaire. Quid de la contribution de ces nouvelles entreprises à la politique d’import-substitution ?

D’après les données actualisées du ministère des Petites et Moyennes entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat, le tissu de l’économie camerounaise compte 393 166 PME, dont 19 651 ont vu le jour en 2023. Concernant les Organisations de l’Économie Sociale (OES), 3865 d’entre elles ont été créées la même année. Ces entreprises naissent dans un contexte marqué par la mise en œuvre de la politique d’import-substitution, qui consiste à réduire les importations. Cependant, quelles sont les contributions de ces nouvelles entreprises dans la réduction de la dépendance du Cameroun aux importations ? À en croire Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), la priorité est accordée au secteur primaire (agriculture, pêche, mines), notamment la transformation locale des matières premières. Il est urgent « d’accorder une grande priorité à la transformation des matières premières locales, afin de gagner en valeur ajoutée et de réduire les importations de biens et services, tout en augmentant l’offre des exportations », a indiqué le membre du gouvernement lorsqu’il présidait en septembre 2022, le Comité national de suivi-évaluation de la mise en œuvre de la SND-30.

 LE GOUVERNEMENT MISE SUR LA PRODUCTION ET LA TRANSFORMATION LOCALE

En ce qui concerne la répartition des nouvelles entreprises par secteur, on retrouve 0,1 % des PME dans le secteur primaire, 20,3 % dans le secteur secondaire et 79,6 % dans le secteur tertiaire. D’après le même document du Minpmeesa, seulement 16,28 % des organisations de l’économie sociale créées en 2023 évoluent dans les activités de transformation, qui sont des piliers de la mise en œuvre de la politique d’import-substitution. 40,26 % évoluent dans le domaine agricole, la proportion du secteur de l’élevage se situe à 19,18 %. Les branches d’activité relatives à la pêche, à la microfinance et autres activités non spécifiées par l’Annuaire se situent respectivement à 4,9 %, 1,64 % et 17,73 %.

 Pour la mise en œuvre de cette politique d’import-substitution lancée en janvier 2021, le gouvernement s’est doté d’une stratégie pour le renforcement de la production locale. C’est dans cette optique qu’un Plan de soutien à la production et à la transformation des produits de grande consommation (riz, maïs, poisson, lait, blé, mil/soja) a été mis en œuvre en vue d’endogénéiser de l’économie nationale. Dans un contexte où, en 2023, les dépenses d’importations ont augmenté de 1,7 % en glissement annuel, atteignant 4 993 milliards de F CFA, selon l’Institut national de la statistique (INS), la réduction de la dépendance du Cameroun aux importations repose sur le développement de la production dans des filières prioritaires de la SND30, telles que le domaine forêt-bois, l’agro-industrie et le textile-confection-cuir, ainsi que le développement d’autres filières à l’instar de l’énergie, du numérique, des mines-métallurgie-sidérurgie, de l’hydrocarbure-pétrochimie-raffinage, de la chimie-pharmacie et celle de la construction.

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