Fécafoot : L’Acfac s’attaque à la double nationalité de Samuel Eto’o

Des clubs de football amateur ont saisi la commission d’éthique de la Fécafoot pour solliciter la suspension du président.

Dans un communiqué rendu public ce 2 juillet 2024, l’Association des clubs de football amateur du Cameroun (Acfac) annonce qu’une cinquantaine de clubs de football membres de l’Acfac a l’intention d’attaquer le mandat de Samuel Eto’o devant les tribunaux camerounais pour fraude sur sa nationalité. Ce après avoir engagé des depuis deux ans des enquêtes pour en avoir le cœur net sur la double nationalité du président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) qui alimente les débats depuis plusieurs semaines. Un débat qui avait déjà cours en 2021 à l’occasion des élections à la Fédération.

En effet, « en date du 28 juin 2024, l’Acfac a finalement pu obtenir les preuves irréfutables que monsieur Samuel Eto’o Fils a acquis la nationalité espagnole le 1er octobre 2007 sur la base des articles 22 et 23 du Code civil espagnol, ce qui l’a amené à renoncer à la nationalité camerounaise de manière formelle», écrit l’Acfac. Citant l’article 31 alinéa (a) de la loi N°68-LF-3 du 11 juin 1968 portant Code de nationalité camerounaise qui dispose que : « perd la nationalité camerounaise, le Camerounais majeur qui acquiert ou conserve une nationalité étrangère». Alors « selon la législation en vigueur au Cameroun, M. Samuel Eto’o a automatiquement perdu la nationalité camerounaise le 1er octobre 2007 au moment où il a acquis la nationalité espagnole», conclut l’Acfac.

Ainsi, l’Acfac fait observer que « le 17 novembre 2021, en déposant son dossier de candidature à la présidence de la Fécafoot, monsieur Samuel Eto’o Fils s’était donc prévalu de la nationalité camerounaise à laquelle il avait pourtant déjà formellement renoncé 14 ans plus tôt». Pour l’Acfac, « monsieur Samuel Eto’o a donc en toute connaissance de cause trompé la vigilance des membres de la commission électorale de la Fécafooten présentant un certificat de nationalité faux ou obtenu de manière frauduleuse ». Relevant que « les articles 36.1.a et 41.1 des Statuts de la Fécafoot exigent des candidats aux postes de président et du Comité exécutif de la Fécafoot soient de nationalité camerounaise».

Guerre explosive contre Séidou Mbombo Njoya

C’est pourquoi les membres de l’Acfac engagés dans cette nouvelle action, demandent à la commission d’éthique de la Fécafoot de constater cette défaillance et qu’elle « suspende provisoirement monsieur Samuel Eto’o Fils de sa fonction de président de la Fécafoot jusqu’à ce que soit connu le verdict de sa plainte ». Mieux, qu’elle « suspende à vie, monsieur Samuel Eto’o Fils de toute activité relative au football» ; pour « violation des dispositions des alinéas 1,2,3 de l’article 1 du Code éthique de la Fécafoot».

A question de la double nationalité de Samuel Eto’o avait déjà été évoquée lors du processus électoral de 2021. Des sources crédibles reprochaient à Séidou Mbombo Njoya l’intention d’écarter Samuel Eto’o dont la nationalité espagnole est un secret de polichinelle. Mais dans la foulée de la bagarre électorale, un extrait du passeport italien du président sortant avait également été balancé sur les réseaux sociaux. Le magistrat Gilbert Schlick qui présidait la Commission électorale, avait convoqué la presse pour indiquer qu’il ne lui revient pas d’enquêter sur la nationalité des candidats, et que la commission attendait que chaque candidat lui apporte son certificat de nationalité.

Le communiqué de l’ACFAC
- Publicité -

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.