Extrême-Nord : On redoute des attaques kamikazes à la frontière avec le Nigéria

Des attentats samedi dernier à Gwoza au Nigéria justifient ce climat.

Une vue de Minawao. La ville vit dans la peur. Ph VOA

« La situation est extrêmement préoccupante. Nous sommes en état d’alerte maximum. Nous avons renforcé les patrouilles et intensifié les contrôles aux points d’entrée et de sortie des principales localités. Mais surtout, nous communiquons aux populations la nécessite d’être vigilantes ». Tels sont les propos d’un responsable de la sécurité de l’Extrême-Nord dans les colonnes du trihebdomadaire L’œil du Sahel de ce 3 juillet 2024. A la suite d’un vent de panique qui s’est emparé des populations des départements du Logone et Chari, du Mayo Tsanaga et du Mayo Sava, frontaliers avec le Nigéria. Ce après un week-end sanglant dans la localité de Gwoza, avec un triple attentat kamikaze perpétré les 29 et 30 juin dernier par les terroristes de Boko Haram qui sèment la terreur dans la zone depuis plusieurs années. Avec à la clé une trentaine de morts. La situation est d’autant plus sérieuse que Gwoza est la ville qu’Aboubakar Shekau et ses hommes avaient choisie pour être la capitale de leur califat

Les riverains des zones frontalières redoutent ainsi une généralisation des attaques suicides dans la région. « Nous vivons dans la peur constante de ces kamikazes. Nous avons perdu des proches et des amis dans ces violences insensées », confie Mahamat, un résident de Kolofata, à L’œil du Sahel. Du coup, « les autorités camerounaises n’ont pas tardé à réagir face à cette menace imminente. Des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place dans les départements du Mayo-Sava, du Mayo-Tsanaga et du Logone et Chari », peut-on lire dans L’œil du Sahel.

Selon notre confrère, le dernier attentat enregistré sur le sol camerounais a eu lieu non loin de Gwoza, en décembre 2020. Il y a donc près de quatre ans que les populations n’ont plus subi pareille attaque, même si la secte islamiste continue de sévir notamment dans les Monts Mandara et aux alentours du lac Tchad. De façon sourdine. La Force multinationale mixte (FMM) ayant réussi à réduire la secte à sa plus simple expression.
Source : L’œil du Sahel

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