Ces fonds ont été utilisés pour la rénovation et le renouvellement des équipements nécessaires à l’amélioration de l’efficacité opérationnelle de cette centrale vieille de plus de 60 ans.
La centrale hydroélectrique d’Edéa est la plus vieille du pays. Mais, ses installations anciennes sont selon Eneo, « en excellent état de marche ». Ce, grâce à divers chantiers engagés continuellement sur le site. Aujourd’hui, cette centrale est parmi celles qui contribuent le plus à l’offre énergétique du pays. « Depuis 2004, jusqu’à aujourd’hui, c’est à peu près de 100 milliards qui ont été investis pour maintenir et transformer l’usine d’Edéa », indique Amine Homman Ludiye, le Directeur Général d’Eneo.
Les travaux ont consisté entre autres à la réhabilitation et au renforcement des équipements. Il a notamment été question de l’acquisition des outils et équipements visant à renforcer l’efficacité opérationnelle de cette centrale. C’est par exemple le cas de la rénovation des groupes turbo alternateurs, du remplacement de l’ouvrage à hausses mobiles par un évacuateur des crues classiques à vannes segments. Ces chantiers ont par exemple nécessité la mobilisation de 75 milliards de FCFA en 2008 dans le cadre d’un projet qui concernait aussi le barrage de Songloulou. Ces travaux avaient notamment permis à l’usine d’Edéa d’augmenter ses capacités qui tournaient seulement autour de 11 mégawatts. La production annuelle de cette usine est finalement passée de 102, 8 gigawatts-heures pour atteindre plus de 300 gigawatts-heures à partir de 2011. Et depuis lors, cette centrale apporte une forte contribution au réseau électrique. Elle ne sert plus seulement à alimenter Alucam qui captait plus de 90% de sa production. D’autres clients industriels, mais aussi les ménages en tirent désormais un grand profit.
Si ces investissements ont été initiés par AES SONEL, Eneo, filiale d’Actis dit avoir poursuivi le chantier en misant plus sur la modernisation de cet ouvrage. C’est ainsi que l’une des fiertés de cette usine à ce jour est l’installation de nouveaux équipements de commande de la centrale qui permettent une meilleure capacité de surveillance et d’anticipation. « Des équipements modernisés d’année en année avec des technologies de pointe dans le cadre des programmes d’investissements d’ENEO visent à garantir que cette infrastructure continue de jouer son rôle essentiel dans la production globale d’énergie du pays », se réjouit Amine Homman Ludiye.
En dehors d’Edea, Eneo contrôle également les centrales hydro électriques de Songloulou et de Lagdo classées parmi les plus grandes du pays. L’entreprise dispose aussi d’une vingtaine de centrales thermiques et solaires pour une contribution globale de 65% à la production nationale d’énergie électrique.