Yaoundé : Les députés juniors à l’école de leurs droits et missions

Ces élus sont réunis au lycée technique de Nkolbisson pour les besoins de la session de juin 2024.

Dans la salle polyvalente du lycée technique de Nkolbisson ce 22 juin 2024, sont réunis les députés juniors du Cameroun. Pour une de ces multiples séances de travail qui meublent leurs journées. Des experts de l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (Unicef) les entretiennent sur divers sujets dont les droits et les devoirs des enfants, les devoirs des parents envers leurs enfants, les devoirs de l’Etat envers les enfants, et surtout les missions des députés juniors. Les 180 députés juniors y séjournent depuis plusieurs jours.

Et les pensionnaires ont retenu pleins de leçons : « J’ai retenu beaucoup de choses ; la date de création de l’Unicef au Cameroun, ce qu’ils ont pour améliorer des enfants, ils nous ont présenté leur plan d’action, leurs moyens de financements, ils nous ont montré ce que nous pourrions faire si nous voulions agir nous-mêmes», confie l’honorable Tematieu Tiago Tiako, député de la région du Centre. « J’ai retenu que chaque enfant est important, on ne doit minimiser personne, valides comme invalides. Ils sont tous importants, chaque enfant a des droits et des devoirs», a compris pour a part Aïssatou Ishagha, élève à form 3 au collège Saint Jean de Bernon, élue de l’Extrême-Nord. Et surtout, comme ses autres collègues, l’élue de l’Extrême-Nord sait que « l’Unicef a été créée après la Seconde guerre mondiale pour défendre et protéger les droits des enfants». Mission que les députés juniors sont appelés à jouer aux cotés de l’organisation onusienne. « Dans la région de l’Extrême-Nord par exemple, il y a plein d’enfants qui n’ont pas d’acte de naissance, beaucoup d’invalides qui ne vont pas à l’école, beaucoup d’enfants qui ne vont pas à l’école parce que les parents n’ont pas assez d’argent», relève-t-elle. « Dans le Nord-ouest, beaucoup d’enfants subissent la stigmatisation, parce qu’il n’y a pas d’écoles inclusives où les enfants souffrant d’un handicap physique peuvent se retrouver. Du coup, ils sont obligés de rester à la maison pendant que les autres enfants vont à l’école», a constaté pour sa part Samjeh Lourdes, élève au lycée bilingue de Bamenda et donc élue du Nord-Ouest.

Du coup, les députés savent quel rôle ils ont à jouer dans la société. « Le défi que j’ai, c’est d’adresser la question de la stigmatisation des enfants. Que les pouvoirs publics puissent construire des écoles inclusives pour lutter contre cette situation». Une question qui préoccupe également l’honorable Aïssatou Ishagha : « il serait important que, en tant que député junior, je puisse sensibiliser les populations, à faire ouvrir les écoles inclusives et des centres spéciaux pour ceux qui n’ont pas assez de moyens pour aller à l’école, qu’ils puissent être pris en charge», plaide-t-elle.

Au bonheur d’Anne Fouchard, cheffe de la section communication et plaidoyer au bureau Unicef du Cameroun : « C’est impressionnant de voir que des enfants à partir de 9 ans sont déjà engagés comme citoyens, pour aider leur pays», apprécie-t-elle. Demain 26 juin, ces élus seront face au gouvernement et au parlement régulier de la nation, pour essayer de jouer leur partition pour la défense des intérêts de leurs semblables. Sous l’encadrement et l’accompagnement de l’Unicef.

- Publicité -

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.